Contexte de l’intervention

L’eau se fait de plus en plus rare dans certaines régions de la Bolivie, notamment en raison de l’impact des changements climatiques sur la fonte accélérée des glaciers tropicaux. Cette diminution des réserves d’eau impacte significativement le mode de vie traditionnel de nombreuses familles rurales, qui doivent migrer vers les grands centres pour assurer leur subsistance. Ces migrations massives vers les centres urbains posent néanmoins certains défis pour la production agricole urbaine puisqu’une pression supplémentaire survient sur l’accès à l’eau. De plus, une mauvaise adaptation des techniques agricoles aux nouveaux aléas climatiques nuit à la productivité et aux rendements. Les femmes migrantes sont d’ailleurs les plus durement touchées par les enjeux liés à la production agricole urbaine, puisqu’elles sont souvent les principales productrices, devant composer avec un accès limité aux ressources locales.

Le Projet RIKCHARIY WARMI vise l’amélioration des conditions de vie des familles autochtones, principalement des femmes, de la municipalité de Poroma, au nord-ouest de Sucre. D’abord, en installant des systèmes efficaces de récolte des eaux de pluie afin de consolider un meilleur accès tout au long de l’année à cette ressource essentielle pour la production agricole. Puis, en renforçant les techniques agroécologiques, dont l’utilisation des serres en tunnel pour favoriser un meilleur contrôle sur les conditions agricoles. Des formations et un accompagnement seront également fournis aux femmes autochtones au sujet de la gestion de l’eau, des techniques agroécologiques résilientes, de la commercialisation des produits biologiques et de l’autonomie économique.